Kevin Braichet, gamin de Vevey, a mis à profit son expérience footballistique et ses compétences dans la formation pour créer des camps de football de qualité, destinés à aider les jeunes à progresser. Pour cette première édition, organisée durant les vacances d’octobre, une belle surprise attendait les participants : la venue d’Olivier Custodio, capitaine du Lausanne-Sport, invité d’honneur, venu assister à une séance, échanger avec les enfants et partager des moments inoubliables avec la future relève.
Qui es-tu, Kevin ? Raconte nous ton parcours.
Comme beaucoup d’enfants de Vevey, j’ai fait mes classes au Vevey-Sports en juniors E et D, puis j’ai arrêté le foot suite à quelques différends. J’ai ensuite joué au unihockey, ce qui fera sourire pas mal de monde. Je n’ai donc suivi aucune formation d’élite.
Plus tard, j’ai repris le football avec des amis à Yvorne, puis à Saint-Légier en 5e ligue. Ensuite, j’ai connu un véritable ascenseur sportif : une montée de la 5e ligue à la 3e ligue avec Saint-Légier, un passage en M19, puis je me suis retrouvé en 1re ligue au FC Fribourg.
Après la faillite du Vevey-Sports, je suis revenu au club. J’y ai joué dix ans, avec une pige à Azzurri-Vevey (club qui a fusionné avec le Vevey-Sports), puis je suis parti à Châtel-Saint-Denis. Entre-temps, je suis revenu jouer avec la 2 du « VS », toujours avec les copains.
Tu es aussi père de famille ?
Oui, j’ai 41 ans, je suis marié et j’ai deux enfants qui jouent tous deux au foot : un en U13 et un en U12 dans le Team Riviera Chablais. Tout se passe très bien pour eux. Côté famille, tout va bien, c’est la belle vie.
La naissance du Riviera Sports Camps
Qu’est-ce qui t’a motivé à créer ces camps ?
Vers 40 ans, j’ai traversé une période de remise en question. Après 24 ans de travail, je me suis demandé : Est-ce que je veux vraiment faire la même chose pour les 25 prochaines années ?
Un événement professionnel a déclenché ce déclic. Je me suis alors demandé ce que je savais réellement faire, et comme je suis au Team depuis cinq ans, avec la confiance de mes responsables, je me suis dit : pourquoi ne pas créer quelque chose qui me ressemble, dans le football ? C’est ainsi qu’est né le Riviera Sports Camps, en collaboration étroite avec le VS Sport et la Nestlé Academy. Je suis aussi épaulé par Blend Emini, cofondateur, qui joue un rôle essentiel dans l’organisation, notamment grâce à son travail d’animateur sportif pour la Ville de Vevey.
Les camps : un besoin de plus en plus présent
Les enfants bougent, s’amusent, apprennent et progressent loin des écrans.
Kevin Braichet
Pourquoi voit-on autant de camps de football aujourd’hui ?
Parce que les habitudes familiales ont évolué. Les deux parents travaillent, les vacances ne coïncident pas toujours et les enfants passent beaucoup de temps devant les écrans.
Un camp, c’est la solution idéale : les enfants bougent, s’amusent, apprennent et progressent loin des écrans.
Les retours des parents parlent d’eux-mêmes : « Merci, ils rentrent, se douchent, mangent et vont dormir ! » C’est gratifiant.
Âge des participants
Les enfants avaient entre 5 et 10 ans cette semaine, mais nous acceptons des jeunes de 5 à 15 ans. Nous avons d’ailleurs réorienté un garçon né en 2013 vers un autre camp parce que le groupe était trop jeune.
On veut rester sérieux : pas question de prendre de l’argent si l’offre n’est pas adaptée.
Qu’est-ce qui différencie votre camp des autres ?
Nous débutons, donc nous ne prétendons pas être au-dessus des autres. Mais notre objectif est clair : faire progresser les jeunes de la région et aider la cellule “haut niveau” à identifier les talents locaux.
Si on peut les accompagner dans leur développement, c’est déjà une belle réussite.
La visite surprise d’Olivier Custodio
Comment les enfants ont réagi à sa venue ?
C’était incroyable, autant pour nous que pour eux. Voir le capitaine du Lausanne-Sport venir à un camp, c’est déjà un événement en soi.
Pour les enfants, c’était magique : photos, autographes, échanges, questions spontanées et innocentes. Olivier a été formidable : disponible, bienveillant, très généreux avec son temps. Un jeune du camp a même gagné son maillot lors d’un concours, un moment exceptionnel.
Le programme d’une journée au Riviera Sports Camps
Matin :
- 8h30–9h : accueil et échauffement avec ballon.
- Séparation par âge et par niveau.
Objectif : que tous touchent beaucoup de ballons.
Ateliers techniques :
- passes
- conduite de balle
- déplacements
- petites combinaisons
- travail cognitif (ballons variés, ballon de rugby…)
Fin de matinée :
- Matchs
Pause de midi
Après-midi :
- Nouveaux ateliers techniques
- Travail sur la maîtrise du ballon
Fin de journée :
- Tournois, Coupes du monde, mini-compétitions
- Entrées façon Ligue des Champions avec musique, capitaines, rituels
- Beaucoup d’émotions
Ce que Kevin retient de ces deux semaines
C’est extrêmement riche humainement. Voir des enfants qu’on ne connaît pas, mais qui nous regardent avec les yeux brillants, c’est une récompense immense.
C’est aussi un nouveau départ professionnel : c’est mon travail maintenant, à moi de le développer, de le faire grandir et de le rendre légitime.
Pour ne rien manquer de l’actualité des Riviera Sports Camps, n’hésitez pas à les suivre sur Instagram @rivierasportscamps ou à contacter Kevin Braichet pour toute question au 076 834 15 45 ou par e-mail : rivierasportscamps@gmail.com.
Texte : Jean-Luc Tavares
Crédit photo : Suat Jashari
