Dans une rencontre aux couleurs de bataille pour le maintien, le FC La Sarraz-Eclépens a démontré tout ce qu’il savait faire de mieux, comme de pire. Alors qu’ils menaient 3-0 à la pause pour leur première depuis le départ de Pablo Soutullo, les Sarrazins ont sombré en seconde période pour finalement s’incliner 4-3.
Au crépuscule de ce premier tour de 1ᵉ Ligue Classic, si bien Meyrin que La Sarraz se trouvent à bonne distance de leurs objectifs respectifs. N’ayant remporté que deux petites parties (dont une sur tapis vert face à Saint-Prex), le club vaudois a décidé de mettre un terme au chapitre Pablo Soutullo, en milieu de semaine passée. Une histoire qui n’aura pas su s’avérer « belle ». La comparaison entre cet exercice et le précédent est encore plus contrastée pour les genevois. Récompensés par des play-offs pour la montée en Promotion League grâce à une jolie 3ᵉ place au classement la saison dernière, il s’agit aujourd’hui plutôt de se battre pour se maintenir au quatrième échelon suisse.
Coaching gagnant, coaching perdant
Tout se déroulait presque un peu trop bien, un peu trop vite pour les hommes de Mikael Duperret, qui assure l’intérim. L’entraîneur de la réserve s’est vu donner les clés de la « une » pour la poignée de rencontres restantes du premier tour. Et l’électrochoc semblait avoir fonctionné. Irréprochables durant les 45 premières minutes, les Sarrazins sont revenus aux vestiaires sur le score de 3 buts à 0. Mais, comme un symbole prémonitoire pour le Meyrin FC, la forte pluie s’est arrêtée à l’entame de la seconde période. « Ils sont arrivés comme des chiens. C’est normal, quand t’es mené 3-0, tu n’as rien à perdre. Le truc, c’est que nous, on aurait dû mettre le 4-0. On a mis peut-être trop vite les buts ! », s’exprimait l’ancien joueur sarrazin, à la recherche d’explications rationnelles après cette déconvenue.
Souffler et revoir
« Il faut retenir la première mi-temps parce qu’elle est fantastique » contrebalançait Mikael Duperret. « L’arbitre ne nous aide pas non plus. Il nous expulse un joueur qui ne fait que deux fautes du match. » Dernier buteur avant le renversement de situation, Lamine Camara a vu rouge, laissant les siens à dix durant 40 très longues minutes. Le verrou des visiteurs avait déjà sauté avant l’expulsion, mais cette dernière n’a que fait relever l’odeur du sang déjà présente, flairée par les locaux.
Après ce nouveau résultat décevant, La Sarraz passe sous la barre, à deux points de son prochain adversaire, le FC Sion M21, qui se rendra En Gravey mercredi soir. Une rencontre qui s’annonce cruciale pour terminer l’automne sur une note plus positive. « Maintenant, il faut que les joueurs relèvent la tête. Il y a eu un changement de coach, je suis là pour essayer de les motiver et les rassurer », concluait l’homme fort provisoire du club vaudois.
Les hommes du match
Chez les perdants, Etienne Ndongo a été virevoltant, en plus d’inscrire le 2-0. Difficile de ne pas mentionner Bruno Da Silva pour Meyrin. Entré à la pause, il a inscrit un doublé permettant aux siens de renverser la rencontre.
15 novembre 2025 : Meyrin FC – FC La Sarraz-Eclépens 4-3 (0-3)
Buts : 2ᵉ Hasani 0-1, 17ᵉ Ndongo 0-2, 38ᵉ Camara 0-3, 50ᵉ B. Da Silva 1-3, 59ᵉ Gomez 2-3, 71ᵉ Rahmouni 3-3, 76ᵉ B. Da Silva 4-3
Meyrin FC : Lécureux; Trillo, Arrob, Puntel (C), Chanut; Dias, Wieland, Rexhepi, Conforto-Galli; Antunes, Gomez
Remplaçants : B. Da Silva (Chanut 46ᵉ), Rahmouni (Conforto-Galli 46ᵉ), Ouchard (Rexhepi 60ᵉ), Toski (Trillo 68ᵉ), Filipe (Gomez 80ᵉ), Lyoth & Reymond
Entraîneur : Domingos Ribeiro
FC La Sarraz-Eclépens : Diawara; Markovic, Funcasta (C), Elefante, Monteiro; Ahmetaj, Camara, Paltenghi; Ndongo, G. Da Silva, Hasani
Remplaçants : Carvalho (G. Da Silva 62ᵉ), Parra (Hasani 82ᵉ), Jusufi (Ahemtaj 82ᵉ), Moinon, Macias & Dupuis
Entraîneur : Mikael Duperret
Notes : Stade des Arbères, Meyrin, une centaine de spectatrices et spectateurs. Arbitrage de Simon Boven, Jonathan Aeschbacher et Antoine Jaquet qui avertissent Camara (34ᵉ jeu dangereux) et Arrob (66ᵉ contestation) et expulsent Camara (53ᵉ double avertissement, jeu dangereux).
Rédacteur & photographe : Maxime Gubler
