Organisée depuis 5 ans par le Villars Phoenix Futsal Club, la Phoenix Cup est un tournoi international (U13 et actifs) de futsal regroupant dix équipes helvétiques et dix équipes étrangères. Pour la troisième année consécutive, le club local remporte la victoire finale! Du côté des U13, ce sont les jeunes de l’Espérance Far Futsal qui sont repartis avec la coupe.
Une finale fribourgeoise
Des équipes françaises, belges, monégasques et même écossaises ont fait le voyage jusqu’à Villars-sur-Glâne en ce week-end du 21-22 décembre 2024 pour participer au tournoi organisé pour la cinquième année par le Villars Phoenix Futsal Club. Et comme lors des deux dernières éditions, c’est le club local qui l’emporte! Les Villarois se sont imposés sans trembler 3-0 en finale dans un derby fribourgeois face au St.-Michel Futsal.
Du côté des jeunes, ce sont les français de l’Espérance Far Futsal qui ont battu aux tirs au but les écossais de Joga Futsal. Cette victoire est méritée tant les joueurs de Metz ont dominé leur adversaire avec de très bons techniciens dans leurs rangs.

La Suisse en retard sur ses voisins européens
Mais pour les organisateurs de ce rassemblement, l’essentiel est certainement ailleurs tant le futsal en Suisse a une (voire plusieurs) longueurs de retard sur ses voisins européens. Ce tournoi est donc l’occasion de faire connaître ce sport et, pour les joueurs, de se frotter à de bonnes équipes européennes. Comme l’a relevé Nicolas Schneuwly, joueur du FC Gumefens/Sorens en 2ème ligue fribourgeoise de football et premier buteur de la finale de ce jour, « le futsal n’est pas encore très développé en Suisse. C’est pourquoi il est difficile d’avoir des équipes complètes avec des joueurs pratiquant le futsal toute l’année. C’est une fois que les championnats en extérieur sont terminés que les joueurs viennent renforcer les équipes de futsal. A long terme ce n’est pas très viable pour augmenter le niveau en Suisse. On souffre de la comparaison avec la Belgique, l’Espagne ou le Portugal qui ont des clubs professionnels de futsal. ».
Toutefois les équipes helvétiques se comportent généralement bien lors de ce tournoi et ne semblent pas souffrir de la comparaison. Pour Quentin Burrus, président du Villars Phoenix Club, ces résultats sont à prendre avec des pincettes. Il s’explique: « La difficulté d’organisation de ce tournoi est qu’on ne sait jamais qui vient lorsqu’on invite les équipes étrangères. Parfois les éducateurs des clubs français nous envoient leurs jeunes dont on ne connait pas trop le niveau. Mais on peut être surpris dans les deux sens: cette année l’AS Monaco est arrivé et on s’attendait à ce qu’ils jouent le titre. Résultat: six défaites en six matchs. Mais c’est important de garder un équilibre entre équipes locales et équipes étrangères. Les locaux nous amènent du monde dans les tribunes alors que les étrangers nous permettent de ne pas tomber dans un tournoi « champêtre ». Cette année nous avons fait venir une équipe écossaise. Nous avons évidemment dû leur organiser un avion. Nous tentons à chaque fois de faire manger une fondue aux équipes. L’accueil est très important!

Et ce n’est pas Aziz Ouelhadj, le coach de Toulon Elite Futsal que nous avons rencontré quelques minutes avant leur élimination en demi-finale, qui contredira le président: « Notre première équipe est en Ligue 1, c’est ce qui se fait de mieux en France, et nous venons ici avec notre équipe réserve. Le but est de former, de faire progresser et d’intégrer chaque année 2-3 joueurs en équipe première. Nous étions déjà là l’année passée et nous espérons revenir l’année prochaine! L’organisation est très bien ici! Tout comme la mentalité. Chez nous lors des tournois il y a un peu plus de problématiques, des tensions, des mecs qui râlent,… Ici c’est très très propre (sans problèmes, ndlr.), avec un super état d’esprit! C’est ce qu’on recherche aussi en venant ici. »
A voir les sourires sur les visages des joueurs (petits et grands) et des spectateurs lors de la remise des coupes par un invité de marque, Marcus Sörensen, joueur du HC Fribourg-Gottéron, les organisateurs de la Phoenix Cup peuvent avoir le sentiment du devoir accompli. Et il y a fort à parier que même les jeunes écossais de Joga Futsal, une fois les larmes de leur défaite en finale essuyées, ne rêveront que de revenir au Platy pour une nouvelle édition de cette Phoenix Cup!
Rédacteur & Photographe: Séb Mory